GRAND DICTIONNAIRE LATIN OLIVETTI


342. Qui veram gloriam adipisci volet, justitiæ fungatur officiis (Cic.)
Adolescentes quum relaxare animos et dure se jucunditati volent, caveant intemperantiam, meminerint verecundiæ (Cic. de Off. 1, 34)
De Carthagine vereri non ante desinam, quam illam excisam esse cognovero
Ut sementem feceris, ita metes.

343. Les différents temps du verbe peuvent se suivre, si le besoin de celui qui parle le demande ; ainsi l'on dit : j'écris aujourd'hui, et hier j'allai me promener. Mais il n'y a que les temps de même espèce, comme les temps du présent, c'est-à-dire, le présent et le parfait, et les temps du passé, c'est-à-dire, l'imparfait et le plus-que-parfait qui puissent se construire ensemble et dépendre l'un de l'autre. C'est pourquoi, dans la théorie de la dépendance mutuelle des temps, on établit comme principe que le présent ne s'accorde qu'avec le présent, et le passé, avec le passé.
Il ne faut pas oublier que le parfait, par sa nature, surtout dans le subjonctif, exprime un état présent, en sorte que, après le présent et le parfait, on doit employer le présent ou le parfait, après l'imparfait et le plus-que-parfait, on doit mettre l'imparfait ou le plus-que-parfait : Scio quid agas et scio quid egeris, je sais ce que tu fais, je sais ce que tu as fait ; Audivi quid agas et audivi quid egeris, j'ai appris ce que tu fais, j'ai appris ce que tu as fait ; Sciebam quid ageres et sciebam quid egisses, je savais ce que tu faisais je savais ce que tu avais fait ; Audiveram quid ageres, audiveram quid egissses, j'avais appris ce que tu faisais, j'avais appris ce que tu avais fait.
Mais si le parfait latin est employé dans le sens du parfait défini en français, alors il est suivi de l'imparfait et du plus-que-parfait : Audivi quid ageres, quid egisses, j'appris ce que tu faisais, ce que tu avais fait. Pour bien comprendre la double signification du parfait et l'influence de ce temps sur le temps du verbe dépendant, ou peut comparer ces deux propositions : Verres Siciliam per triennium ita vexavit ac perdidit, ut ea restitui in antiquum statum nullo modo possit, dit Cicéron en parlant de l'état actuel ; mais Cornelius Nepos qui raconte un événement passé s'exprime de la manière suivante : Conon, quum patriam obsideri audisset, non quæsivit, ubi ipse tuto viveret, sed onde præsidio posset esse civibus suis.

344. Les futurs suivent la même règle que les temps du présent et ils se construisent avec le présent ou avec le parfait : Mox intelligam, quantum me ames ou amaveris ; et non pas me amares ou amasses. De même avec le futur passé : Si cognovero, quemadmodum te geras, ou quemadmodum te gesseris. Et comme les quatre subjonctifs de la conjugaison périplirastique sont considérés comme subjonctifs du futur, on doit admettre que les futurs peuvent dépendre des passés ; mais cette dépendance n'est pas réciproque comme celle des présents, et les passés ne dépendent jamais des futurs.