GRAND DICTIONNAIRE LATIN OLIVETTI


398. Dionysius tyrannus, Syracusis expulsus, Corinthi pueros docebat
Dionysius, cultros metuens tonsorios, candenti carbone sibi adurebat capillum
Risus interdum ita repente erumpit, ut eum cupientes tenere nequeamus
.

399. Les participes servent aussi à éviter certains substantifs qui expriment l'action du verbe et qui ne sont pas toujours bien, usités. On emploie alors le participe passé, si l'action est accomplie et le participe futur passif, si elle n'a pas encore lieu. On fait cet usage des deux participes dans tous les cas du singulier et du pluriel sans prépositions et avec prépositions. Voici les prépositions qu'on y peut ajouter : ad, ante, ob, post, propter, ab, in et ex ; par exemple Hæ litteræ recitatæ magnum luctum fecerunt, la lecture de cette lettre etc. ; Tarentum captum, la prise de Tarente ; Receptus Hannibal, la réception d'Hannibal ; Ob recepturn Hannibalem, à cause de la réception d'Hannibal ; Sibi quisque cæsi regis expetebat decus, la gloire d'avoir tué, ou de tuer le roi, ce qui est égal ici :
Scipio propter Africam domitam Africanus appellatus est
Thebæ et ante Epaminondam natum et post ejus intertum perpetuo alieno paruerunt imperio
.
(C'est d'après cette analogie qu'on dit post Christum natum, ab urbe condita).

400. Le participe du futur actif s'emploie en particulier après les verbes qui marquent un mouvement pour exprimer le but d'une action, et se traduit alors en français par afin que, ou pour avec l'infinitif. Mais il est aussi permis, en latin, de se servir dans le même cas de ut ou de qui avec le subjonctif.
Alexander ad Jovem Hammonem pergit consulturus de origine sua.

401. Dans les cas que nous avons examinés jusqu'à présent, le participe tenait la place d'une proposition incidente dont le sujet était un des noms qui se trouvaient dans la proposition principale, mais si l'on introduit un nouveau sujet, on le met à l'ablatif avec le participe, et il reste indépendant de la proposition principale. C'est cette forme de construction qu'on appelle ablatif absolu.
On s'en sert surtout pour déterminer le temps, parce que l'ablatif est destiné à cet usage. En français, on exprime ces propositions, soit par des participes, soit par des conjonctions accompagnées d'un verbe, soit par des substantifs verbaux précédés d'une préposition ; par exemple Cyro regnante, sous le règne de Cyrus ; Cyro mortuo ou occiso, après la mort, après le meurtre de Cyrus, Cyrus étant mort, ayant été tué.
Pythagoras quum Tarquinio superbo regnante in Italiam venisset, magnam illam Græciam quum honore disciplinæ, tum etiam auctoritate tenuit
L. Valerii virtute, regibus exterminatis, libertas in re publica constituta est.


402. On peut encore remplacer par l'ablatif absolu les propositions dans lesquelles entrent les conjonctions mentionnées plus haut : comme, si, parce que, quoique. (Parmi ces particules les mots quamquam et quamvis restent quelquefois dans la phrase malgré l'ablatif absolu).