GRAND DICTIONNAIRE LATIN OLIVETTI


353. moriar, inteream, peream, je veux mourir, si cela n'est pas ainsi, eamus, allons. Ajoutez-y l'emploi du subjonctif (concessivus) lorsqu'on admet ou qu'on accorde quelque chose, dicat, qu'il dise, dixerit, qu'il eût dit. La négation qui accompagne un tel subjonctif est ordinairement ne et non pas non, par conséquent :
Ne vivam, ne desperemus, ne dicas, ne fuerit
Meminerimus, etiam adversus infimos justitiam esse servandum (Cic. de Off. I, 13)
Nihil incommodo valetudinis tuæ feceris (Cic. ad Att. 7, 8)
Emas, non quod opus est, sed quod necesse est (Sen.).

354. Les temps du subjonctif (dubitativus) s'emploient aussi d'une manière absolue dans les demandes qui marquent le doute : quid faciam ? que faire ? que dois-je donc faire ? ; quid faceret ? que devait-il donc faire alors ? ; quis dubitet ? qui douterait ? ; quia dubitaret ? qui aurait douté ? ; tu hoc feceris ? toi, avoir fait cela ? On voit que l'imparfait n'est possible que dans le récit de choses passées.
Cur non confiteor, quod necesse est ? ;
Cum tempestate pugnem periculose potius, quam illi obtemperem et paream
(Cic. p. Planc. 39)
Valerius quotidie cantabat : erat enim scenicus : quid faceret aliud ? (Cic. de orat. 3, 23)
Apud exercitum mihi fueris, inquit, tot annos ? forum non attigeris ? abfueris tamdiu ? et quum longo intervallo veneris, cum iis, qui in foro habitarint, de dignitate contendas ? (Cic. p. Mur. 9)
Quid, si is, qui apud te pecuniam deposuerit, bellum inferat patriæ, reddasne depositum ? Non credo (Cic. de Off. 3.25)
Quis dubitet, quin in virtute divitiæ sint ?

355. Toutes les propositions dépendantes dans lesquelles on exprime une vue ou un but, se mettent au subjonctif, car elles n'existent que dans la pensée. Les conjonctions ut, ne, quo, quin, quominus, servent à unir de semblables propositions au verbe dont elles dépendent, et régissent ainsi le subjonctif. Le choix des temps de ce mode dépend du verbe de la proposition principale.
Ut régit le subjonctif, lorsqu'il marque le rapport à quelque chose à venir qui est le but, la conséquence ou l'effet d'une autre action ; lorsqu'il est précédé de sic, ita, tam, talis, tantus, ejusmodi ou d'autres mots semblables, et qu'il indique l'effet qui résulte d'une qualité supposée. Et enfin quand il signifie supposé que, puisque, alors il indique une chose qui n'existe que dans la pensée. En d'autres termes : que ne se traduit par ut avec le subjonctif, que lorsqu'il peut se tourner par afin que, supposé que, ou par de sorte que :