GRAND DICTIONNAIRE LATIN OLIVETTI


390. Illud te oro et hortor, ut in extrema parte muneris tui diligentissimus sis
Moneo obtestorque, uti hos, qui tibi genere propinqui sunt, caros habeas, neu malis alienos adjungere, quam sanguins conjunctos retinere
Themistocles persuarit populo, ut pecuniā publicā, quæ ex metallis rediret, classis centum navium ædificaretur
Tibi persuade, præter culpam ac peccatum homini accidere nihil posse, quod sit horribile aut pertimescendum
.
Les verbes qu'on traduit par ordonner : imperare, mandare, præscribere, edicere, legem dare, decernere (décréter) se construisent avec ut d'après la règle que nous verrons de donner. On fait une exception pour iubere et velare après lesquels on met l'accusatif avec l'infinitif. Il faut seulement observer que cet infinitif doit être celui du passif, quand ces verbes n'ont pas pour régime direct un nom de personne : militem occidi jussit, vetuit castra vallo muniri, tandis que dans le cas contraire l'infinitif reste à l'actif : militem abire jussit, vetuit milites ab opere discedere, milites vetuit castra vallo munire.
d) Après les verbes qui signifient effectuer, faire en sorte, obtenir (facio, efficio, perficio, impetro, consequor) on ne fait jamais usage de l'infinitif ou de l'accusatif avec l'infinitif, mais toujours de la particule ut, puisqu'il s'agit ici d'exprimer une conséquence que l'on a en vue. De là vient la périphrase de facere avec ut (de même fit, factum est ut) pour le verbe fini : fecit, ut dimitteret milites pour dimisit milites.
Epaminondas perfecit, ut auxilio sociorum Lacedæmonii privarentur.

391. On trouve souvent dans le récit de choses cassées des phrases dans lesquelles un verbe au subjonctif précédé de ut ou de ne et dépendant d'un verbe de prière ou de commandement, est suivi d'une proposition dont le verbe est à l'infinitif et le sujet à l'accusatif. Dans un tel cas la dernière partie de la période sert seulement à exprimer les paroles ou les pensées du sujet dont on parle. Il est évident, que l'accusatif avec l'infinitif dépend alors d'un verbe qui signifie penser ou dire, et dont l'idée est contenue dans la signification du verbe de la phrase principale :
Cæsar exercitui imperavit, ne injussu suo concurreret : se, quum id fieri vellet, vexillo signum daturum
His consulentibus nominatim Pythia præcepit, ut Miltiadem sibi imperatorem sumerent : id si fecissent, incepta prospera futura
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392. Enfin on ne met pas l'accusatif avec l'infinitif (qui serait ici sujet), mais ut :
a) après les expressions qu'on traduit par il arrive : fit (fieri non potest) accidit, incidit, contingit et obtingit (qui se disent pour la plupart d'un événement heureux) evenit, usu venit, occurrit ;
b) après les mots qui signifient il reste encore, il suit, il s'ensuit : sequitur, futurum est, extremum est, reliquum est, relinquitur, restat et superest et quelquefois après accedit dans le sens de joint à cela que, quoique accedit ut soit moins usité que accedit quod.