GRAND DICTIONNAIRE LATIN OLIVETTI


392. Fieri potest, ut recte quis sentiat, et id, quod sentit, polite eloqui non possit
Persæpe evenit, ut utilitas cum honestate certet
Amicis quoniamn satisfeci, reliquum est, ut egomet mihi consulam
.

393. On met souvent le simple subjonctif sans conjonction après les verbes qui expriment la volonté et la permission et qui peuvent prendre ut au lieu de l'accusatif avec l'infinitif, comme nous avons vu plus haut. Ce sont principalement les verbes : volo, nolo, malo, permitto, sino, licet. Le même mode se trouve aussi sans particule après les verbes qui ont la notion de demander, exiger, prier, conseiller, avertir (peto, postulo, rogo, oro, precor, hortor, suadeo, censeo, moneo, admoneo). Ajoutez-y les deux impératifs fac et cave dont le premier est d'ailleurs accompagné de ut, le deuxième de ne et qui se construisent aussi avec le simple subjonctif.
Malo te sapiens hostis metuat, quam stulti cives laudent
Licet strenuum metum putes esse, velocior tamen spes est
Magnum fac animum habeas et spem bonam
.
Les verbes qu'on traduit par il faut ou il est nécessaire oportet et necesse est sont suivis tantôt de l'accusatif avec, l'infinitif, tantôt du simple subjonctif. On peut donc dire également legem brevem esse oportet et lex oportet brevis sit. De même virtus necesse est vitium aspernetur atque oderit et virtutem necesse est vitium aspernari atque odisse. On ajoute à opus est l'accusatif avec l'infinitif, ou le simple infinitif, rarement ut avec le subjonctif.

394. Nous avons vu plus haut que l'accusatif avec l'infinitif remplace un substantif abstrait. Mais la particule quod construit avec le verbe fini énonce un fait et le représente tel qu'il est arrivé. Dans le premier cas on ne considère que l'idée de la chose, dans le second on envisage la chose elle-même.
Il est donc nécessaire de faire usage de quod, quand on répète les paroles de quelqu'un dans l'intention d'y ajouter quelque chose, de les louer, de les blamer, de les expliquer on de les restreindre :
Quod putas me tibi invidere, falleris.
L'autre avait dit : invides mihi. Les deux constructions (quod et l'accusatif avec
l'infinitif) peuvent servir de sujet à une proposition qui contient un des attributs suivants : il est agréable ou désagréable, il plaît ou il déplait. Mais si l'attribut est quelque chose d'extrinsèque, par exemple accedit, joint à cela (que) ou est causa, la cause en est, il est évident que quod peut seulement avoir lieu. On ajoute alors très souvent un des pronoms démonstratifs hoc, id, illud, pour marquer avec plus d'énergie le fait.
Inter causas malorum nostrorum est, quod vivimus ad exempla
Te hilari animo esse valde me juvat
Iuvat me quod vigent studia
.